L’autisme existe aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Il y a plusieurs années, un sexe-ratio d’1 fille pour 4 garçons autistes était encore établi. Les études actuelles tendent à rééquilibrer de plus en plus l’équité entre les genres, vers un quota de 3 filles pour 4 garçons, tout en avançant le fait que les femmes auraient de meilleures
aptitudes sociales et plus de facilités à camoufler leurs difficultés (ce qu’on appelle le « masking »), ce qui les amènerait à être sous-diagnostiquées.

Autrement dit, les critères de l’autisme restent les mêmes selon le genre de la personne mais s’exprimeraient d’une façon plus subtile chez les femmes (consulter la Brochure autisme femmes – GRAAF).


Cette approche par le genre doit être bien évidemment considérée avec du recul car les hommes intègrent parfois aussi le « masking » très tôt à leurs habitudes de vie et beaucoup d’entre eux sont diagnostiqués sur le tard. Mais il est vrai que certains GEM (Groupes d’Entraide Mutuelle : lieu accueillant des personnes autistes) comptent encore
une large majorité de garçons dans les groupes de discussion, au détriment des filles
autistes, la question n’est donc pas anodine.


Enfin, l’autisme n’est pas la seule branche de la neuroatypie qui évolue sur la question du genre : beaucoup de femmes TDA/H ou HPI sont aussi restées longtemps sans pouvoir mettre un mot sur leur différence. La recherche évolue peu à peu et prend en considération le biais du genre pour affiner les critères de diagnostic.