Pourquoi parler de spectre de l’autisme ?

Il existe autant d’autismes que d’autistes. En effet, si différents critères ont vu le jour, ce n’est pas pour autant qu’ils s’appliquent à tous les autistes, ni avec la même intensité, ou le même retentissement sur la vie sociale.

Par exemple, une personne autiste pourra être hyper sensible à la lumière (et sera gênée dans les supermarchés ou par les décorations de Noël dans les rues les soirs d’hiver) quand une autre sera hyposensible (et amenée à augmenter au maximum la luminosité de tous ses écrans).

De la même manière, une personne autiste pourra être très confuse et désorganisée quand une autre sera d’une rigueur précise et imperturbable.


C’est pourquoi on préfère aujourd’hui parler de « spectre » de l’autisme qui recouvre toute une diversité, sans pour autant établir de hiérarchie.

Il n’y a pas d’autisme « léger » ou « lourd », ni de degré de « sévérité » compte tenu du fait que les signes évoluent au fil de l’âge (un retard de langage dans l’enfance peut se rattraper ensuite), dépendent aussi du vécu de la personne (son histoire familiale, son enfance), de l’époque à laquelle elle vit (l’hypersensibilité à la lumière est plus problématique de nos jours) et du regard subjectif de la société (un enfant autiste qui connaît par cœur les cartes de métro sera plus écarté par ses camarades qu’un autre qui se passionne pour les chats car ceux-ci sont des centres d’intérêt considérés comme plus « classiques »).

La Haute Autorité de Santé (HAS) propose ainsi une classification plus subtile non pas selon le degré de sévérité des symptômes mais plutôt en fonction de l’aide que requiert la personne autiste dans la société :

niveau 1 (nécessite un soutien),

niveau 2 (nécessite un soutien important),

niveau 3 (nécessite un soutien très important).