Comment réagit-on à l’auto-diagnostic et/ou au diagnostic ?

Il est important de se poser cette question. Chaque personne autiste réagit différemment à cette étape. Pour certains, la découverte de leur autisme est une révélation : tous les morceaux du puzzle s’emboîtent, toutes les difficultés passées, les anecdotes d’enfance, les reproches des autres trouvent une explication : « je suis autiste ».

L’auto-diagnostic peut d’ailleurs avoir lieu suite à un burn-out professionnel ou à une dépression, dans une période de vie difficile où l’on se retrouve face à soi-même, à essayer de comprendre ce qui ne va pas. La découverte de l’autisme est alors une décharge émotionnelle encore plus forte.

D’ailleurs, il n’est pas rare que l’autisme (ou la neuroatypie dans son ensemble) devienne alors un intérêt spécifique majeur, amenant la personne à se renseigner toujours plus (livres, témoignages, conférences, podcasts,
ressources sur le net, vidéos de youtubeurs…).

Pour d’autres, le terme d’autisme reste très connoté et il sera plus difficile de l’accepter ; cela peut se traduire par une forme de déni, voire de refus.

La personne refusera d’entendre parler d’autisme et préférera vivre sans cette étiquette car porteuse de trop de connotations et de préjugés. Il est bien évidemment important de respecter ce que ressent la personne et ses choix. Chacun a sa façon de l’exprimer.

Le diagnostic n’a rien d’obligatoire, il n’est pas nécessaire de l’obtenir pour se sentir réellement autiste. Tout comme le fait d’en parler aux autres, cela reste un choix.

Certains autistes n’en ressentent pas le besoin et préfèrent mener leur vie personnelle, professionnelle, voire même familiale sans révéler leur autisme, ne mettant parfois que très peu de personnes autour d’eux dans la confidence. Le diagnostic officiel par un psychiatre reste en revanche nécessaire si l’on souhaite obtenir une reconnaissance
MDPH.